Suite à un appel du Syndicat des Travailleurs Corses (STC), quelque 300 individus, parmi lesquels se trouvaient de nombreux sapeurs-pompiers, ont manifesté devant la Préfecture de Région à Ajaccio pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la possible clôture de la base de la sécurité civile située dans cette même ville. Une flotte d’environ vingt véhicules de pompiers a été alignée le long du cours Napoléon, résultant en la fermeture de cette rue majeure d’Ajaccio. Lors de cette mobilisation, une délégation menée par Véronique Arrighi, la Présidente du Service d’Incendie et de Secours, a pu rencontrer le directeur de cabinet du Préfet. Toutefois, celle-ci n’a pas obtenu les réponses précises qu’elle espérait.
Des centaines d’individus se sont rassemblés devant la Préfecture de Région en protestation contre la menace de fermeture de la base de la sécurité civile à Ajaccio. « Nous sommes déçus, nous n’avons reçu aucune réponse satisfaisante, aucun engagement n’a été pris, et nous n’avons même pas eu l’occasion de rencontrer le Préfet en personne », a déclaré le Lieutenant Aurélien Maroselli, représentant du STC SIS Pumonte, après de longues heures de négociations. Bien que la délégation, comprenant Véronique Arrighi, la présidente du SIS, et divers sapeurs-pompiers et membres du STC et d’Avenir secours, ait passé plusieurs heures à la Préfecture de Région, elle n’a été accueillie que par le directeur de cabinet du Préfet et n’a pas reçu les réponses escomptées. « Nous envisageons de continuer nos manifestations en ayant le soutien de la populace », ont-ils annoncé.
En amont, la possible clôture de la base aérienne avait déjà poussé les pompiers de Corse-du-Sud à agir. Plus de 300 personnes, incluant des sauveteurs, des élus de différentes tendances politiques comme Danielle Antonini et Pierre Poli ainsi que des citoyens du territoire, se sont amassés devant la préfecture à 14h, sous le ciel clair de l’Ajaccio, tous unis par la préoccupation autour de la suppression éventuelle du Dragon 20. « Des décisions pareilles peuvent avoir des répercussions sévères sur la sureté et le bien-être des habitants », ont-ils exprimé.
La mobilisation a vu la participation de près de vingt camions de pompiers, provoquant la fermeture du Cours Napoléon à la circulation, avant que le Lieutenant Aurélien Maroselli n’exprime leurs craintes quant à la fermeture envisagée de la base d’Ajaccio, soulignant l’impact dévastateur sur la sureté et la survie des résidents, en particulier durant les périodes estivales et les Jeux olympiques. Selon lui, diminuer le nombre d’hélicoptères de secours n’est pas envisageable et représente un danger pour la population du fait de la géographie et les particularités de la zone.
La suppression de cette base compromettrait l’existence du Dragon 20, ce qui amènerait à une situation jugée « inconcevable » tant d’un point de vue humain que médical, selon le Dr Laetitia Santini du SMUR 2A. Elle argumente sur l’importance de cet hélicoptère dans la gestion des urgences médicales, indiquant que sa disparition rallongerait les délais d’intervention, présentant ainsi un risque grave pour les patients.
En réponse à cette menace, une motion a été déposée par Véronique Arrighi, présidente du SIS 2A, et adoptée à l’unanimité par l’Assemblée de Corses, reflétant l’indispensabilité de cet hélicoptère pour la sécurité des résidents et des touristes et refusant d’accepter la responsabilité de potentielles pertes de vies si la décision de fermeture était approuvée.