Ce lundi, la CGT a exprimé son inquiétude concernant la situation sanitaire en Corse, suite à la menace de déconventionnement visant 52 médecins du collectif ML Corsica à Bastia et Porto-Vecchio.
Dans une annonce récente, la CGT des Retraités de Haute-Corse exprime sa préoccupation face au choix de certains médecins corses de renoncer à leurs conventions avec l’assurance maladie. Charles Casabianca, représentant du syndicat, a souligné que cette décision risque d’aggraver la situation financière des populations vulnérables, forcées de payer le surplus médical, ce qui pourrait les dissuader de recourir aux soins nécessaires. « Nous exhortons l’Agence Régionale de Santé à garantir un accès et des tarifs équitables pour tous les patients, ainsi qu’une couverture adéquate », a-t-il ajouté.
L’action s’est concrétisée par une manifestation des 52 médecins libéraux de Corse, qui, le samedi dernier à Bastia et Porto-Vecchio, ont envoyé à la Caisse d’Assurance Maladie leurs lettres signalant leur intention de se déconventionner dès octobre, dans le but de mettre en lumière le besoin de reconnaissance de la spécificité géographique de la Corse dans les accords médicaux. Ils réclament des ajustements comparables à ceux octroyés aux régions ultrapéronnières, incluant une augmentation des honoraires et l’éligibilité élargie au secteur 2, selon les mots du Dr Cyril Brunel. « Notre but n’est pas de créer un secteur médical non conventionné en Corse, mais plutôt de disposer d’une convention qui tienne compte des particularités de l’île. Si la convention médicale n’intègre pas les spécificités corses, alors les professionnels de santé corses ne se sentiront pas tenus de l’appliquer », explique-t-il.