La possibilité de fermeture de la station ajaccienne de la Sécurité Civile pendant l’été pourrait survenir en raison de l’affectation de l’hélicoptère Dragon 2A à d’autres zones pendant les Jeux Olympiques. Cette éventualité génère une profonde préoccupation en Corse où ce matériel est crucial pour garantir l’efficacité des interventions d’urgence. Lors d’une session de questions orales à l’Assemblée de Corse ce jeudi matin, le président du Conseil exécutif a insisté sur le fait que « cette possibilité est inacceptable ».
La base aérienne de la Sécurité Civile située à Ajaccio, d’où opère le Dragon 2A, se trouve potentiellement face à des fermetures temporaires durant l’été à venir. Cette situation pourrait advenir car l’hélicoptère jaune et rouge pourrait être réaffecté pour les besoins des Jeux Olympiques, renforçant ainsi les capacités sur le continent. Cette possibilité a suscité des craintes de fermeture permanente de la base, rappelant des événements similaires survenus en 2014, ce qui a provoqué une réaction inquiète en Corse.
Le STC du SIS2A a exprimé une profonde préoccupation par rapport à cette éventualité, soulignant l’impact négatif sur la sécurité et le bien-être de la population corse, en raison de la perte d’accès à un tel outil de secours essentiel. En conséquence, les pompiers réclament une clarification et des actions immédiates de la part des autorités, appelant à la mobilisation des élus et de la société civile pour défendre la sécurité sur l’île.
L’Assemblée de Corse a aussi réagi, avec des interventions spécifiques de Véronique Pietri de Core in Fronte, qui a alerté sur la possibilité d’une fermeture définitive, et Pierre Poli d’Avanzemu, qui a mis en avant l’importance vitale de la base du fait des particularités géographiques de la Corse. Gilles Simeoni, président de l’Exécutif corse, a affirmé l’inacceptabilité d’une telle fermeture, particulièrement durant l’été, une période cruciale en termes d’afflux touristique et d’activités en plein air.
Simeoni a rappelé l’absence d’un hélicoptère dédié au Samu en Corse, indiquant que la région dépend de moyens alternatifs pour les urgences, et a critiqué la réduction potentielle de ces ressources au moment où elles sont le plus nécessaires. Il a aussi mentionné des démarches auprès du gouvernement pour écarter l’éventualité de la fermeture et attend des engagements fermes pour maintenir la base opérationnelle.
Afin d’unifier les positions et les démarches, une motion a été proposée pour être votée par l’Assemblée, reflétant une opposition commune à la fermeture envisagée et préparant le terrain pour un engagement clair des autorités en réponse aux préoccupations soulevées.